Thibaut Vauchel-Camus, skippeur breton et ultramarin

1 janvier 2017

Le 2 novembre, Thibaut Vauchel-Camus prendra le départ de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe pour défendre les couleurs de la Fondation ARSEP (Aide à la Recherche sur la Sclérose En Plaques) à bord de son Class40 flambant neuf Solidaires En Peloton. Rencontre…

Thibaut Vauchel-Camus, skippeur breton et ultramarin

Avec le soutien de son inséparable complice le Malouin Victorien Erussard, le skippeur cancalais Thibaut Vauchel-Camus se lance pour sa première traversée en solitaire et en course à l’occasion de cette 10e édition de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. S’il ne possède pas l’expérience de certains favoris des pronostics, il bénéficie néanmoins de sérieux arguments pour venir se mêler à la bagarre en tête de la flotte. « La Route du Rhum représente une sorte d’aboutissement dans mon parcours. C’est une synthèse de ma carrière dans la voile mais aussi le point de départ vers de nouvelles ambitions » rappelle Thibaut avec enthousiasme.

Six fois champion de France en Formule 18 de 2005 à 2008, Thibaut Vauchel-Camus, est reconnu par ses pairs comme un barreur particulièrement fin et efficace. Ce cancalais d’adoption et guadeloupéen de cœur, cumule non seulement les titres mais aussi les expériences, puisqu’il fut l’équipier d’Antoine Koch en trimaran Orma et en Multi50 et a également participé à la mise au point et à la navigation de l’hydroptère suisse. C’est certainement cette polyvalence qui a incité les deux compères de toujours Thibaut et Victorien à s’associer pour monter un projet en Class40 dès 2013 à bord du seul plan Farr de la flotte. Compétiteur habitué des joutes au couteau sur les plans d’eau olympiques, Thibaut se situe dans une logique de performance sportive. Son expérience de la compétition de haut niveau est une vraie valeur ajoutée et fait de lui un sacré outsider. « Parmi les concurrents en Class 40, une dizaine de bateaux peut clairement jouer le podium. Nous sommes sur des sports mécaniques et c’est toujours délicat de faire des paris. Maintenant, si je devais garder un œil sur quelques-uns, je dirais : Sébastien Rogues (GDF Suez), Alex Pella (Tales II) qui ont le vent en poupe et ont cartonné lors de la dernière Transat Jacques Vabre. Il y a aussi tous ceux qui ont de belles expériences en course au large, comme Bertrand Delesne (TeamWork 40) ou encore Yannick Bestaven (Le Conservateur) » souligne l’outsider.

Les avantages du tandem

Quand Thibaut a commencé l’aventure en Class40 aux côtés de Victorien, il subsistait toutefois une interrogation : comment Thibaut allait se comporter en course au large ? Leur première grande épreuve en commun Les Sables – Horta en 2013 fut, de ce point de vue, une véritable révélation, la Transat Jacques Vabre une confirmation. Thibaut Vauchel-Camus se sent à l’aise au large, pire… il aime ça! « J’ai commencé la voile en Guadeloupe et j’ai poursuivi en métropole pour me perfectionner dans un centre d’entraînement. Grâce à tout cet apprentissage je me suis diversifié en changeant de supports, en passant des gros multicoques aux monocoques. J’ai rencontré Victorien sur de grandes courses nationales et internationales notamment en Catamaran de sport ». La complicité entre Thibaut Vauchel-Camus et Victorien Erussard est sans nul doute l’un des points forts du projet. Pour cette édition 2014, Victorien a laissé la barre du Class40 à son binôme pour mieux se consacrer à sa mission de chef de projet. Non content de pouvoir laisser à son ami certaines tâches administratives pour se consacrer totalement à sa préparation sportive, Thibaut a aussi pu bénéficier de l’expérience de Victorien en matière de courses transatlantiques.

Le soutien de toutes les personnes concernées par le traitement de la sclérose en plaques : chercheurs, médecins, personnes atteintes par la maladie, est aussi pour Thibaut une source d’énergie permanente et de motivation supplémentaire. « Participer à la Route du Rhum, c’est aussi donner plus d’ampleur et de visibilité à la cause que l’on promeut afin de faire avancer sur la maladie. Lorsque que nous avons eu des difficultés, les plus grands encouragements, les plus réguliers et les plus sincères provenaient des personnes atteintes de la sclérose en plaques. Cette participation représente plus qu’un défi sportif » explique Thibaut.

Un mach40 Made In Bretagne

Mis à l’eau en juillet à la Trinité-sur-Mer où il fut construit par JPS Productions en pleine collaboration avec l’armateur de Dinan CONCEPT-TY, les deux skippeurs Thibaut et Victorien ont fait le choix de l’excellence bretonne, en sélectionnant pas moins de sept entreprises de la région pour construire Solidaires En Peloton. Sister–ship de GDF-Suez, de Teamwork et de Guadeloupe Grand Large, ce Mach40 est à l’heure actuelle la référence en termes de polyvalence et de performances. Avec un gréement et une quille encore plus reculés suite à l’expérience de ses prédécesseurs, ce bolide des mers dernière génération dessiné par Samuel Manuard, devrait rapidement trouver ses marques.

A quelques jours du grand départ, Thibaut n’oublie pas qu’une grande part de ses racines demeure en Guadeloupe où il a passé l’essentiel de son enfance et de son adolescence. Il est né en 1978, quinze jours avant la première édition de la Route du Rhum, ce qui lui vaut son surnom de « Skippeur 100 % Rhum ». Thibaut sera donc le seul marin à partir de la maison pour arriver chez lui aux Antilles, ce qui mérite peut-être de donner un petit coup de pouce au destin. Mais tout ceci, n’est bien sûr pas de notre ressort…

Source : journaliste David RAYNAL pour Bretagne Info Nautisme

A propos de la Fondation ARSEP

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurologique, chronique et invalidante. Elle survient à l’âge de tous les projets (25-35 ans). En France : 80 000 personnes sont atteintes, 4 000 nouveaux cas par an. Maladie rare chez l’enfant (700 malades de -18 ans en France), 25 nouveaux cas sont diagnostiqués par an chez ces jeunes. A ce jour, on ne peut pas guérir de la SEP, seuls certains traitements permettent d’améliorer le quotidien des patients. La Fondation ARSEP soutient la recherche sur cette maladie. Elle a deux missions : financer les équipes de recherche qui étudient la SEP (+ de 1,5 M€ par an sont affectés à la recherche) et informer le public sur les avancées de la recherche médicale, thérapeutique et scientifique. Elle est reconnue d’utilité publique et ne fait appel qu’à la générosité du public.

— > Site web du coureur : solidaires-en-peloton.fr