Greg Prod’homme pour un tour du monde pas comme les autres!
C'est bien une première mondiale que va tenter de réaliser le skipper Greg Prod’homme, en s'élançant le 3 avril prochain de Nouméa (Nouvelle‐Calédonie) pour un tour du monde de 2 ans. Un tour du monde oui, mais en escales et en catamaran de sport non habitable (type Hobbie Cat mais bien amélioré).
De nombreux exploits ont déjà été réalisés sur ce genre de « monture » ; l'Atlantique bien sûr, le Pacifique récemment, l'Antarctique, mais jamais encore l'enchainement des 3 océans, ainsi que le passage des 2 canaux. Et c'est bien le pari incroyable que s’est lancé Greg Prod’homme : partir de Nouvelle‐Calédonie, traverser le détroit de Torres, l’océan Indien (ce qui sera également une première), puis la mer Rouge et le canal de Suez pour déboucher sur la Méditerranée. Il traversera alors l’Atlantique avant de passer Panama, pour enfin boucler la boucle par le Pacifique et rejoindre ainsi la Nouvelle‐Calédonie. La faisabilité d'un tel projet sera uniquement possible si le bateau navigue dans des conditions météo optimales. C'est dans ce but que Michel Meulnet, de la société Searout', spécialisé dans le routage pour particuliers, apportera son aide et son expérience tout au long du périple, par téléphone satellite interposé.
Et comme un tel projet ne semblait pas suffisamment difficile, le skipper expérimenté a choisit de relever ce défi… en solitaire !
Portrait de l'aventurier
Greg Prod'homme, d'origine Bretonne (St Malo), navigue depuis son plus jeune âge. C’est alors son grand‐père, pêcheur breton, qui l'initie aux rudes conditions de la mer du Nord et à la navigation. Séduit par l’univers des vents et des voiles, il n’y eut rien d’étonnant à le voir s’échapper dès qu’il le pu, à bord de son propre voilier pour parcourir le monde. Cette expérience de la mer au quotidien lui confère une excellente connaissance du terrain, et lui permet d’appréhender au mieux la faisabilité du projet.
Et lorsqu’on pose la question « Pourquoi un tel défi ? », le skipper répond : "Car cela fait plusieurs années que je navigue autour du monde en voilier, et que je constate avec désarroi la dégradation croissante de la nature et principalement de la faune et de la flore aquatique. Depuis plusieurs années déjà, je lance des "coups de gueule" contre tout ce qui m’indigne dans les iles du bout du monde. Je veux faire plus pour cette nature que j'aime et qui me désole, faire plus pour réduire un tel saccage. Et je veux prouver par ce projet, que de grandes choses sont encore possibles, et ce, dans le plus total respect de l’environnement."
En effet, c'est principalement dans cet objectif que cet amoureux de la nature va entreprendre ce tour du monde extraordinaire dans l'histoire maritime. A bord, c’est à l’aide d’énergies renouvelables qu’il couvrira intégralement ses besoins en électricité, nécessaire à la communication. Ce défi étant une première, c’est aussi par le biais des médias qu’il souhaite divulguer de façon probantes ses « indignations écologiques ».
Dans cet objectif, certains organismes environnementaux se sont déjà engagés auprès du skipper, tel que MarcelGreen, site d’action et de consommation éthique et écolo, et Surfrider Foundation, plus porté par le côté éducatif de l’action et du respect des océans.
Mais ce défi reste un évènement sportif majeur ; les conditions seront extrêmes pour le barreur, en permanence dans l'humidité . Il est évident que les choses ne seront pas simples ; ce n’est pas une première mondiale pour rien.
Un homme mais aussi un bateau... Pour réussir un tel pari, Greg a jeté sont dévolu sur l'ancien bateau du célèbre Beto Pandani, avec lequel il a réalisé la première Transpac en catamaran de sport. Il s’agit d’un SaillingOne Clairefontaine, entièrement revu et corrigé pour la navigation en haute mer. Malgré ses 7m65 de longueur, il est donc déjà reconnu dans le monde nautique et a fait ses preuves, tant au niveau performance que fiabilité et solidité.
La course au financement… Mais pour Greg, l'aventure a déjà débuté depuis un peu moins d'un an… Il court après des budgets pour rendre possible cette incroyable aventure. Il recherche donc actuellement des sponsors et partenaires techniques pour l'aider à financer, et donc à réaliser cette superbe performance. Jotun est d’ailleurs l’un des premier partenaire technique ayant décidé de suivre l’aventure, en fournissant l’antifouling nécessaire au carénage du catamaran. Ce projet offre pourtant un beau potentiel publicitaire pour les sociétés : une médiatisation longue durée, une très bonne visibilité médiatique, et peu d’investissements (le SailingOne restant un petit bateau). De quoi en allécher plus d’un ! A qui le suivant ?
- Contact : flagrant.delire@rocketmail.com
- Site Web : www.flagrantdelire.org