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© Yannick Le Gal / CRTB

Bernard Stamm, le bûcheron des mers

1 janvier 2017
De bûcheron à convoyeur, Bernard Stamm, le plus breton des Suisses, a exercé tous les métiers, mais c’est celui de navigateur solitaire qui lui sied le mieux. Double vainqueur du tour du monde en solitaire avec escales, champion du monde Imoca et Fico, co-détenteur du trophée Jules Verne...
Bernard Stamm, le bûcheron des mers

Né en Suisse, enfant terrible de sa famille, Bernard va d’abord recherché la solitude des forêts et opte pour le métier de bûcheron. Six années de dur labeur avant de s’engager dans la marine marchande à parcourir les océans et à avaler les traversées de l’Atlantique. La mer a pris le relais et ne le lâchera plus ! Bernard deviendra skipper d’un multicoque de croisière avec lequel il parcourra plus de 30 000 milles en un an.

En 1994, nouveau changement de cap. Bernard pose sac à terre dans une petite commune du Finistère sud en Bretagne. Il construit son premier bateau, un mini, pour participer à la mini-transat de 1995. A la barre de ce prototype numéro 138 Hôtel Albana, dessiné par Pierre Rolland, le skipper fait rapidement merveille et les résultats ne tardent pas à tomber : il monte sur le podium à chaque course.

En 1997, dans le petit port de Lesconil, Bernard Stamm s’attaque seul à la construction d’un monocoque de 60 pieds Superbigou, toujours sur les plans de Pierre Rolland. Le pari semble fou, mais c’est sans compter sur le charisme de Bernard et la solidarité de ces bretons qui l’ont adopté. Stratification, ravitaillement en nourriture, prêt d’outils, organisation de fêtes au profit du projet… Tout le pays Bigouden vibre à l’heure de l’helvète devenu l’enfant du pays.

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En juillet 2000: le bateau flotte pour la première fois. Les safrans et les coinceurs sont procurés par Alain Gautier ; le mât est celui d’Isabelle Autissier ; la bôme et les voiles appartiennent à Eric Dumont ; le moule de la dérive est apporté par Thierry Dubois ; les chandeliers et le balcon avant sont fournis par Roland Jourdain ; le moteur vient de Thomas Coville. Après une qualification pour le moins acrobatique entre l’Espagne et Terre-Neuve, le 60 pieds n’étant pas « fini », Bernard prend le départ du Vendée Globe en novembre 2000, le bateau porte alors les couleurs d’Armor-lux et des foies gras Bizac. Après 9 jours de course, il abandonne, les pilotes automatiques l’ont lâché, les problèmes techniques sont trop importants.

Bernard Stamm affiche un palmarès hors normes : record de l’Atlantique en monocoque en 2001, Trophée Jules Verne en 2005 et record absolu de l’Atlantique dans le team Orange de Bruno Peyron, deux victoires consécutives sur les deux derniers tours du monde en solitaire avec escales sur Cheminées Poujoulat (Around Alone en 2002/03, La Velux 5 Océans en 2006/2007) .

Bernard Stamm au Vendée Globe

Prochain défi : Bernard Stamm participera au Vendée Globe 2012-13 à bord de son 60 pieds monocoque Cheminées Poujoulat flambant neuf. Nouvelle déco, nouvel architecte et silhouette taillée à la serpe, Cheminées Poujoulat ne passe pas inaperçu ! Dernier né signé Juan Kouyoumdjian, le voilier a forcé l’admiration sur la Rolex Fastnet Race 2011 (3eme) et l’Europa Warm’Up 2012 (4eme).

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En août 2011, Bernard Stamm amarrait Cheminés Poujoulat dans le Port du Château à Brest, où l'attendaient son équipe technique, sa famille et l'équipe d'Océanopolis, partenaire scientifique de l'aventure du skipper. Le 60 pieds Cheminées Poujoulat a été accueilli en rade par l’équipe d’Océanopolis qui œuvre, avec l’aide de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, sur le projet de mini laboratoire que le skipper a souhaité mettre en place dans son bateau.

Bernard Stamm, seul concurrent du Vendée Globe amarré à Brest à l'année, se prépare à prendre le départ de son troisième Vendée Globe, le 10/11/2012.


Ça mouille sur Cheminées Poujoulat !par VendeeGlobeTV

Date de publication : 10 octobre 2012
Photo : Sea&Co www.bernard-stamm.com


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